La Colombie, un pays aux richesses très diversifiées
Grande comme deux fois la France métropolitaine, la Colombie prend de plus en plus de place sur le planisphère du tourisme mondial. La fréquentation des visiteurs étrangers est en forte croissance année après année. Et il y a de quoi… Les richesses naturelles, culturelles et architecturales sont immenses et innombrables. GT a déblayé le terrain pour vous et dresse une liste de 20 lieux incontournables de la moitié nord.
Camino Real et "barbe de vieux" @Barichara
Une belle marche d'environ deux heures au milieu des murets provençaux de vieilles pierres, des herbes hautes de savane kenyane et des papillons exotiques. Quant à l'étonnante plante barba de viejo ("barbe de vieux", ci-dessous), elle enlace étrangement de gros arbres et pend impassiblement sur le chemin.
Ce Camino Real débute à Barichara (ci-dessous), une bourgade assoupie aux ruelles pavées et aux murs blancs étincelants. Il serpente jusqu'à Guane, une bourgade encore plus petite, et encore plus assoupie.
Musées de l'Or et Botero @Bogota
Des dizaines de milliers d'objets rutilants, extirpés de tous les coins de la Colombie, font du Musée de l'Or le plus fourni au monde dans sa catégorie. Point d'orgue de la visite : la barque de la lagune de Guatavita, à l'origine du mythe de l'Eldorado.
Le Colombien Fernando Botero est un artiste singulier, dont les sculptures les plus intrigantes sont exposées dans le musée gratuit qui lui est dédié à Bogota, la capitale. La Joconde (ci-dessous), Adam et Ève, Le Chat… le tout est abrité dans un édifice de toute beauté du quartier de La Candelaria.
Camping idyllique @Cabo San Juan
Dans le Parc Tayrona, Cabo San Juan est l'un des endroits les plus photogéniques. On ne peut y accéder qu'à pied, au prix d'une marche de plusieurs heures.
Pour s'y reposer et profiter du lieu, notamment à l'aurore et au crépuscule, quand les visiteurs ont déserté, la solution consiste à camper. Il est possible de poser sa tente à quelques mètres du sable de la plage.
Calèches, sunset et architecture coloniale @Carthagène des Indes
Entre baie et presqu'île, sur la côte ouest qui borde la mer des Caraïbes, Carthagène des Indes est réputée pour être l'une des plus belles villes de Colombie et, surtout, d'Amérique du Sud. Et il faut avouer que le titre est largement assumé.
La cité fortifiée est jalonnée de bâtiments coloniaux colorés, de sculptures extérieures, de bars et de restaurants de classe… Ajoutez à cela un climat clément une bonne partie de l'année et vous obtenez une destination incroyablement raffinée, agréable et envoûtante.
Mystérieux marécage @Ciénaga
La route qui relie Santa Marta et Barranquilla, tout au nord du pays, traverse Ciénaga et son marais. D'un côté, la mer des Caraïbes (ci-dessous), inhabituellement violente, vient s'échouer sur le littoral plat parsemé de végétation inhospitalière.
De l'autre, un marécage somnolent digne d'un bayou louisianais, paradis des ornithologues, bordé de cases en bois sur pilotis, exhale un sauvage parfum d'aventure (ci-dessous, la route 90).
Tags et ruelles @Getsemani
Ce quartier populaire de Carthagène des Indes, aujourd'hui très en vogue, est intimement lié à l'histoire de la ville. Bastion de l'indépendance et des luttes qui ont marqué le passé de la cité, c'est un dédale de ruelles pavées empreintes d'un souffle protestataire.
Traces de ces événements capitaux pour les Carthagénois, des peintures murales de toutes les tailles, de tous les styles et de toutes les couleurs agrémentent les parcours dans chaque coin de rue de Getsemani.
Plage andine @Laguna de Tota
Dans le département de Boyaca, au nord-est de Bogota, la Lagune de Tota est perchée à plus de 3000 mètres d'altitude. Attention aux coups de soleil, donc, lors des baignades (pour les non-frileux : température de l'eau généralement plafonnée à 12 °C) ou de la pratique de sports nautiques (ski, canoë, voile…).
La Playa Blanca, comme son nom l'indique, est tapissée d'un étincelant sable blanc et caressée par des flots bleu profond. N'oubliez pas votre maillot, la première ville est à environ une heure de bus.
Village de Noël @Mongui
Dans les hauteurs de la région andine, ce petit pueblo est régulièrement (et officiellement) élu parmi les plus belles bourgades de Colombie. Il est affectueusement décrit comme un village de Noël, avec ses bâtisses vertes et blanches.
Mongui est fameux pour sa production de ballons de football, pour les treks dissimulés aux alentours, pour sa sérénité ambiante et pour la gentillesse de ses habitants.
Rivière et mer @Palomino
Palomino, petite ville poussiéreuse en bordure de la route 90, qui longe la côte nord de la Colombie, doit sa popularité à sa situation naturelle exceptionnelle. La baignade près de la plage principale n'est guère conseillée, en raison des courants. Mais celle-ci a toutefois l'avantage d'être immensément longue et procure donc de multiples recoins isolés.
Il est tout de même possible de se rafraîchir sans crainte. À l'extrémité de cette étendue de sable vient se jeter le Rio Caña. On se laisse porter par cette rivière, avec ou sans bouée, jusqu'à l'embouchure. On a pied juste avant de rejoindre l'océan et il est aisé de repartir pour un tour, ou de succomber au farniente.
Arrecifes, Piscina et snorkelling @Parc Tayrona
Au bout d'un sentier aisé du Parc national naturel Tayrona, Arrecifes est la première étape d'une succession d'idylliques baies, plantées de lisses et ventripotents rochers qui rappellent les Seychelles.
Non loin d'ici, sur le même chemin, toujours facile, c'est la Piscina qui aimante les pas vers le sable blond-blanc. L'eau est translucide et donc propice au snorkelling, qui permet de débusquer une multitude de poissons multicolores. Un véritable aquarium autour de soi…
Dégustation de poisson @Playa Cristal
Pour se rendre à Playa Cristal (de son vrai nom, moins poétique, Playa del Muerto), dans le Parc national naturel Tayrona, il faut être persévérant. Une heure de 4x4 depuis la route principale, un tarif quelque peu répulsif, d'âpres négociations avec les conducteurs des bateaux et un nombre de personnes autorisées sur la plage limité… Mais, une fois là-bas, on ne regrette rien…
Pour le déjeuner, on vous apporte quatre ou cinq sortes de poissons frais, sur un plateau. À vous de choisir le vôtre ; il arrivera trente minutes plus tard, grillé, avec vos accompagnements préférés. À déguster les pieds dans le sable chaud, avec une eau de coco bien glacée.
Kitesurf et windsurf @Puerto Valero
Près de Barranquilla, cette station ne jouit pas de la même esthétique que d'autres de la côte nord de la Colombie. Mais elle compense par son atmosphère détendue et ses conditions climatiques idéales pour la pratique des sports nautiques de glisse.
La "marina" de Puerto Valero propose également des bungalows de luxe, avec Jacuzzi et, pour certains, une terrasse privative au-dessus de l'eau. Côté gastronomie, le chef italien Franco Basile, starifié en Colombie, dirige le restaurant haut de gamme El Kiosko.
Nager avec les dauphins @El Rodadero
El Rodadero est une station balnéaire attenante à Santa Marta qui accueille essentiellement des touristes nationaux. Sa plage, tout en longueur, est bordée par des roulottes de jus de fruits frais et des bars en plein air.
À un jet de bateau, au pied de collines sauvages du Parc national naturel Tayrona, l'Aquarium abrite des bassins peuplés de tortues, de raies, de requins… et de dauphins, avec lesquels les visiteurs ont la possibilité de nager.
Cascades et rafting @San Gil
À une vingtaine de kilomètres de San Gil, les Cascades de Juan Curi, hautes de 180 mètres, émergent de la dense forêt tropicale. Pour ceux qui veulent se relaxer, baignade revigorante puis séchage sur un rocher, sous le soleil. Pour les plus téméraires, escalade des parois avec cordes et rappel.
Autre activité qui attire les foules à San Gil, le rafting. La descente du Rio Fonce (ci-dessous) est accessible à tous mais procure quand même des moments suffisamment divertissants. D'autres cours d'eau de la région sont destinés aux rafteurs plus expérimentés.
"El Pibe" et Camellon @Santa Marta
Le "Pibe" Carlos Valderrama est un mythe en Colombie. Ancien joueur de football natif de Santa Marta, il a toujours été facilement reconnaissable grâce à sa chevelure fournie, blonde et frisée. Une gigantesque statue lui est aujourd'hui dédiée dans sa ville de naissance. Et la tignasse a été fidèlement reproduite.
Outre les rues coloniales du centre, il est agréable d'arpenter le front de mer de Santa Marta, le Camellon. Y trône notamment une statue de Rodrigo de Bastidas, fondateur de la cité, face à la baie et à l'île d'El Morro ("le museau").
Marchands de fourmis @Santander
Spécialité du département de Santander, la fourmi grillée fait le régal des locaux depuis plus de cinq siècles. À Barichara, San Gil ou Bucaramanga, on en trouve des récipients remplis dans les épiceries et les bars.
La hormiga culona ("fourmi à grosses fesses") est l'espèce dégustée. À l'origine, on lui conférait des vertus aphrodisiaques et curatives. Le goût ? Exactement celui qu'on peut imaginer pour une fourmi…
Panorama et fiesta @Taganga
Le coucher de soleil à Taganga, station balnéaire non loin de Santa Marta, revêt une double importance. La première en raison des couleurs et de la suave lumière qui s'emparent de la crique (ci-dessous), dans laquelle mouillent quelques voiliers. À admirer du haut de la colline pour un panorama somptueux.
La seconde, car c'est le point de départ de la soirée, de la nuit, où une fièvre festive envahit le petit port et ses environs. Au menu : des night-clubs à ciel ouvert dans lesquels l'ambiance caliente est diablement entraînante. Rendez-vous au Mirador, sur son promontoire (vue ci-dessous), ou au Sensation.
Hamac, baignade et Cité perdue @Teyuna
Le parc archéologique Teyuna est célèbre pour le trek qui mène aux ruines dissimulées dans la jungle. Pendant 3, 4, 5 ou 6 jours, la randonnée serpente à travers la forêt, croisant au passage des cours d'eau dans lesquels on plonge gaiement pour reprendre des forces.
Le soir venu, on ne veille pas trop tard, étant donné les marches éreintantes de la journée. Un dîner préparé au feu de bois, un débriefing et quelques histoires de voyages plus tard, on file au lit, ou plutôt au hamac.
La promesse tant attendue de la Ciudad Perdida ("Cité perdue") se fait au prix de longues ascensions. Là-haut, les ruines mystérieuses sont tour à tour plombées par le soleil ou baignées par les nuages…
Maison d'argile et Plaza Mayor @Villa de Leyva
La Casa de Barro ("Maison d'argile"), ou Casa Terracota, à Villa de Leyva, est tout droit sortie de l'imagination débordante de l'architecte colombien Octavio Mendoza Morales. La construction a duré une douzaine d'années. Aujourd'hui, à mi-chemin entre le musée et l'outil didactique environnemental, le singulier édifice est tout bonnement captivant. Et une grande source d'inspiration pour sa propre déco…
Au cœur de Villa de Leyva, à environ trois heures au nord-ouest de Bogota, l'immense et carrée Plaza Mayor représente le centre névralgique de la belle cité. C'est ici que l'activité –modérée– est concentrée, où tout le monde se rassemble, de jour (sauf, ci-dessous, tôt le matin, et surtout le dimanche) comme comme de nuit. Écoutez les cloches de l'église paroissiale en cliquant ICI.
Cathédrale de sel @Zipaquira
À une petite heure au nord de Bogota, la Cathédrale de sel de "Zipa" est un important lieu de culte construit à l'intérieur des mines. Après s'être équipé, on descend dans les entrailles de la Terre, jusqu'à environ 180 mètres.
Dans cet environnement oppressant mais magnifié par des lumières délicates sont aménagées une chapelle, des sculptures de sel (dont une croix très imposante) et même des échoppes vendant des émeraudes…